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ARTICLE OUEST-FRANCE

16 janvier 2016

Élaborées depuis octobre dans la toute petite entreprise Lioravi, les pâtes locales garnissent les assiettes en restauration collective. Et investissent les rayons des magasins bio et de la grande distribution.

L’initiative

Préparer des pâtes fraîches locales avec des produits régionaux. C’est le challenge que s’est lancé Fabien Deuez en créant sa toute petite entreprise, Lioravi, à Mésanger, en octobre dernier. Il souhaite faire du « made in Pays de la Loire » sa marque de fabrique.

Autre singularité, il propose des pâtes sur mesure. « Mes clients peuvent choisir les ingrédients, la forme et la taille des pâtes, explique-t-il. Avec des gammes de produits conventionnelles et biologiques. » Ses pâtes fraîches sont distribuées dans les grandes enseignes en Loire-Atlantique, à l’instar du Super U d’Ancenis ou du Leclerc à Saint-Géréon. Mais aussi dans les Biocoop et Rayons verts en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire. « Je suis d’ailleurs membre de l’interprofession régionale bio, Inter Bio Pays de la Loire », ajoute l’entrepreneur. Ses produits ont aussi rejoint les cuisines de quelques collectivités. En restauration scolaire, elles s’invitent déjà dans les assiettes de collégiens et lycéens de Saint-Nazaire, Nantes ou encore Angers.

Avec le lancement de sa société, Fabien Deuez, âgé de 43 ans, a opéré un virage à 180° dans sa carrière professionnelle. Avant de se lancer dans l’aventure, cet ancien responsable informatique a suivi une courte formation en restauration et à l’hygiène alimentaire. « C’est un produit que j’élaborais déjà chez moi. Mon idée est de proposer des pâtes fraîches de qualité et régionales. »

Privilégier le circuit court

Sa recette ? Il s’approvisionne en oeufs à Chauché (Vendée). Et si aujourd’hui la semoule de blé dur utilisée dans la composition de ses pâtes est transformée dans le Sud, il collabore depuis le mois d’avril avec le Moulin de Sarré, à Gennes dans le Saumurois. C’est l’un des tout derniers moulins en France à écraser à la meule de pierre. L’objectif : « Élaborer des pâtes à partir d’une semoule semi-complète totalement régionale. »

Si l’entrepreneur joue la carte de la proximité, il s’inscrit aussi dans une démarche écologique. Fabien Deuez conditionne ses produits sous vide, mais il les livre aussi dans des paniers, notamment pour les collectivités. « Cela génère moins d’emballage et donc moins de déchets », argue-t-il. Et ce temps d’ordinaire consacré au conditionnement, il peut le dédier à la prospection.

Aujourd’hui, il travaille seul. Mais nourrit bien quelques ambitions. L’embauche de personnel sera d’actualité quand le carnet de commande sera beaucoup plus garni. Pour l’heure, il s’astreint à un planning millimétré car il « fabrique, livre et prospecte. Les dimanches et mercredis sont réservés à la production ; les lundis et jeudis à la livraison et les mardis et vendredis à la prospection, le nettoyage et à l’élaboration de nouveaux produit. » Car Fabien Deuez projette aussi d’élargir sa gamme avec des pâtes farcies, comme le laisse supposer le nom de sa toute petite entreprise Lioravi, anagramme de ravioli.